La situation politique en Tunisie… Quel(s) diagnostic(s) possible(s)?
Maher Hanine, chercheur et membre de la Société civile, Ahlem Hachicha Chaker, activiste politique et Sofiane Ben Fahart, journaliste, étaient les invités de Midi Show, ce vendredi 1er octobre, pour parler de la situation dans le pays, des réformes nécessaires et des solutions proposées pour le sortir de sa crise politique.
Les avis ont divergé dans le diagnostic de la situation actuelle et de ses causes.
Sofiene Ben Farhat a considéré que la classe politique et les partis étaient en lutte pendant des années pour le pouvoir et y ont échoué, ce qui a poussé le peuple à les rejeter, tandis que le président de la République est resté pour les Tunisiens "l'homme propre, sans aucune faille".
Pour sa part, Ahlem Hachicha Chaker a exprimé sa crainte pour les institutions de l'Etat qui sont, pour elle, l'atout important qui doit être protégée, quelles que soient les conditions politiques que traverse le pays.
"Aujourd'hui, nous avons besoin de quelqu'un pour nous présenter des solutions (...) Nous n'avons pas encore mis le doigt sur les maux ni défini leurs causes profondes, notamment la corruption, dont on ne peut parler, avant cette étape".
Pour sa part, Maher Hanin a déclaré, dans le même sens, que le "tri" qu'effectue le président de la République est problématique.
"Désormais, il n'y a plus seulement Kais Saïed et la Société, aujourd'hui, il y a un président et la présidence du gouvernement (...) Cela peut être une première étape pour dénouer la chaîne qui était constituée d'une seule personne et une société", a-t-il ajouté.
Amira Jendoubi